samedi 21 novembre 2015

Shakespeare

Un jeu de RV Rigal
illustré par Neriac et Arnaud Demaegd
édité par Ystari Games
2015



Nombre de joueurs : Pour 1 à 4 joueurs

Age : 13 ans et +

Durée d'une partie : env. 60 minutes

Mécanismes :
  • Combinaisons
  • Gestion
  • Points d'action
Le thème :
Théâtre.

But du jeu :
Vous avez 6 jours pour monter la pièce la plus grandiose possible et la présenter à la reine Elisabeth I. Pour cela, recrutez des acteurs et des artisans, montez des décors en symétrie, fabriquez des costumes et répétez. La clef du succès tient dans la persévérance ! Serez-vous le nouveau Shakespeare ?

Descriptif éditeur :
Six jours pour brûler les planches !

Les théâtres de Londres sont en émoi. Dans une semaine, sa majesté la Reine assistera à leurs nouveaux spectacles et accordera son soutien à l’une des troupes.

C’est l’occasion d’une vie pour les jeunes auteurs qui enflamment la populace avec des pièces toujours plus audacieuses et bigarrées. Mais comment créer un chef-d’oeuvre en si peu de temps ? 

Celui qui possède la réponse à cette épineuse question entrera probablement dans la légende des siècles !

Ce que j’en pense :
Chaque joueur incarne un auteur qui va devoir gérer la création théâtrale de sa pièce de A à Z en recrutant les acteurs, en embauchant les artisans spécialisés en construction des décors et confection des costumes, et en finalisant la mise en scène jusqu'à la "Générale".

Après la mise en place, le jeu se déroulera en une succession de 6 journées pendant lesquelles les joueurs pourront, en alternance, effectuer une action parmi :
- Recruter (obligatoire, une seule fois par journée) : au choix parmi des figurants, des acteurs, des artisans (costumière et décorateur), ou des personnages spéciaux (Orfèvre, Assistant, Reine),
- Activer un personnage en posant un de ses jetons activation (de 1 à 5 par journée) sur celui-ci :

  • - Activer un acteur permettra d'avancer dans la mise en scène de la pièce,
  • - Activer une costumière permettra de costumer les acteurs,
  • - Activer un décorateur permettra la construction et la mise en place du décor.

Ces trois activations permettront de gagner des points de prestige, garants de la victoire finale.

  • - Activer les personnages spéciaux rapportera des avantages ponctuels.

A la fin de la sixième journée, le joueur avec le plus de points de prestige gagne la partie.

On retrouve avec Shakespeare la saveur des gros jeux de gestion signés Ystari, comparable à un Caylus (en un peu moins complexe néanmoins) ou un Myrmes. La diversité des axes de développement induit des choix tactiques nombreux et nécessite la mise en place d'une stratégie dès le début du jeu. On pourra choisir un développement harmonieux (mise en scène, costumes et décors) ou privilégier deux des trois axes. On évitera de n'en choisir qu'un seul, trop dangereux en cas de blocage des adversaires notamment. Car dans shakespeare, même si l'interaction n'est pas le mécanisme principal du jeu et que l'on peut parfois se développer relativement tranquillement, le nombre réduit des comédiens, des éléments de décor ou de costumes lors de chaque journée va forcément amener des convoitises et des situations de blocages pour les joueurs désirant les mêmes pièces.

Avec des mécanismes somme toute classiques pour ce type de jeu (points d'action / gestion des pouvoirs d'activation) la grande originalité de Shakespeare vient de son thème : le théâtre, très peu exploité dans le monde du jeu de société. Souvent représenté par des jeux ou l'improvisation domine, on a ici la gestion d'une pièce de théâtre dans son intégralité, allant du recrutement des différents personnages (acteurs et artisans) jusqu'à la représentation Générale. A contrario, ce qui fait l'attrait du jeu peut aussi le désavantager si les joueurs ne sont pas réceptifs au thème. Les parties deviendront alors une suite de réflexions calculatoires sans piment ludique.

Mais pour peu qu'on adhère au thème, on pourra découvrir un jeu au matériel attractif et coloré, collant parfaitement à l'ambiance induite, accompagné d'une règle claire, lisible et agrémentée de nombreux exemples et illustrations.
Les parties seront très tendues et d’une durée acceptable si les joueurs ne sont pas de gros calculateurs.
Les tours s'enchaînent et les mécanismes participent activement à l'imprégnation du thème.
Au final, Shakespeare est un bon jeu de gestion, classique par ses mécanismes, mais très original par son thème.

On le réservera aux joueurs expérimentés.

Ce jeu s’adresse :
Joueurs confirmés.

Les points positifs :
Originalité du thème,
Parties relativement rapides pour un jeu de gestion,
Efficacité des mécanismes.

Réserves :
Parties ternes si l'on n'adhère pas au thème,
Interaction limitée.

Matériel :
Excellente qualité, collant parfaitement au thème. Des cartes joliment illustrées - un plateau principal, des plateaux individuels et plus d'une centaine de jetons en carton épais - des cylindres, disques et pion en bois coloré - différentes aides de jeu. Tout cela pouvant être rangé dans une boîte thermoformée.






La fiche du jeu Shakespeare sur le site de l'Association philÔjeux.

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