dimanche 25 octobre 2015

Ryu

Un jeu de Kim SatôSha YkTeam Ender Green
illustré par Bertrand Benoit, Romain Gaschet
édité par MGA (Moonster Games Asia)
2015



Nombre de joueurs : Pour 2 à 5 joueurs

Age : 14 ans et +

Durée d'une partie : env. 45 minutes

Mécanismes :
  • Combinaisons
  • Enchères
  • Draft
  • Tuiles / Action


Le thème :
Fantasy

But du jeu :
Etre le premier joueur à avoir construit son Dragon.

Descriptif éditeur :
Il y a de cela plusieurs siècles, un Léviathan céleste pleura sur Titan, notre planète. Ses larmes inondèrent nos villes et nos contrées. Le peuple des Dragons tenta de sauver un maximum d’entre nous : Gobelins, Shibuke, Reptiliens, Requins et Amazones. Les survivants de ce déluge furent emmenés sur Dala, la plus haute chaîne de montagnes de notre astre, composée de ses 9 majestueux sommets. Neuf sommets qui, suite à ce déluge, devinrent … neuf îles.

Depuis ces tragiques événements d’un lointain passé oublié de beaucoup, les 5 principaux peuples ayant survécu ont chacun colonisé l’une des 5 îles principales. Quant aux quatre îles restantes, elles accueillent aujourd’hui ce qu’il reste des autres peuples ou clans de Titan. Ces autres survivants dont je fais partie, moi, Kamakor.

Je suis sans aucun doute l’un des plus anciens Gobelins de ce nouveau monde car presque tous les miens ont disparu, à l’exception, bien sur, des bleus, les Mékas. En effet, de tous les clans de Gobelins ayant prospéré avant le déluge, seul celui des Mékas a survécu, aidé par ses extraordinaires machines.

De par mon âge, je reste toutefois, aujourd’hui encore, leur oracle, leur père à tous. Et c’est donc de ma bouche qu’ils ont appris la grande nouvelle. Car les signes ne trompent pas, je suis formel sur ce point !

« RYU, le plus ancien des Dragons, celui qui avait ordonné aux siens de tous nous sauver, RYU, disparu depuis cette époque et qu’aucun d’entre nous n’avait jamais vu ou revu depuis, RYU, oui…ce RYU, va revenir ! »

Depuis plusieurs lunes maintenant, la nouvelle est au centre de toutes les discussions. Les habituelles petites frictions ont presque toutes disparu devant l’ampleur de l’événement car il a été décidé à l’unanimité d’organiser une fête immense en son honneur. Pour cela, chacun des 5 peuples survivants s’est engagé à construire un Dragon à son image. La course est engagée et le premier à avoir fini son Dragon sera déclaré vainqueur, remportant ainsi le privilège unique d’accueillir en personne RYU.

Ce que j’en pense :
Les joueurs incarnent un des cinq peuples survivants d’un continent noyé par un déluge et dont il ne reste que neuf îles. Afin d’accueillir dignement le retour d’un dragon mythique qui aurait le pouvoir d’améliorer les conditions de vie de chacun, les cinq peuples se donnent un défi : construire le plus rapidement possible un dragon à son effigie. Le premier joueur ayant réussi cet exploit aura le privilège d’accueillir RYU.

Le plateau de jeu est toujours composé de neuf tuiles qui représentent les cinq îles des peuples survivants et quatre îles neutres. A chaque tuile correspond une ou plusieurs actions réalisables.

A son tour de jeu, un joueur peut :

  • _ se déplacer jusqu’à deux tuiles et faire une action,
  • _ faire une action et se déplacer jusqu’à deux tuiles,
  • _ se déplacer jusqu’à 4 tuiles.
Parmi les actions, les joueurs ont le choix entre :

  • _ faire une action de la tuile sur laquelle ils se trouvent,
  • _ construire une pièce de dragon.

Le joueur ayant le premier construit sa cinquième pièce de dragon sera déclaré vainqueur.

J’avoue avoir été un peu perplexe au début par rapport au thème et au mécanisme principal proposé, déjà maintes fois visité : déplacement sur une tuile et action de la tuile. Mais au fil de la première partie, il s’est développé un climat ludique assez agréable.
Le jeu propose en fait une multitude de mécanismes (draft de cubes, enchères, déplacement, combinaisons), sans nouveauté, mais dont l’imbrication assure une réelle fluidité des parties.
De plus, les règles sont rapidement assimilées, le matériel est attractif aux illustrations rappelant les dessins animés japonais, et les parties sont d’une durée correcte.
La simplicité relative dégagée au premier abord permettra à un public de joueurs occasionnels de prendre du plaisir à s’immerger dans le monde de RYU.
A contrario, la multiplicité des mécanismes permettra des parties plus tendues avec des joueurs confirmés maîtrisant bien les rouages du jeu.
Grâce aux tuiles disposées aléatoirement en début de partie, l’espace de jeu est modulable et permet une certaine rejouabilité, avec une frustration possible pour certains joueurs, inhérente à certaines dispositions.
Un petit regret cependant concernant l’interaction, découlant logiquement de certains mécanismes, qui a le mérite d’exister mais n’est pas déterminante.

Au final, après cette première partie, est apparue l’envie d’en refaire une autre.

Un jeu à découvrir.

Petit conseil : ne pas négliger la phase d’enchères, souvent déterminante.

Ce jeu s’adresse :
Joueurs occasionnels,
Joueurs confirmés.

Les points positifs :
Matériel et illustrations agréables,
De nombreux mécanismes pour des parties fluides,
Simplicité de la règle.

Réserves :
Interaction assez limitée,
Certaine importance de la disposition des tuiles au départ.

Matériel :
Très attractif avec : des tuiles et une multitude de jetons en carton épais de bonne facture, des écrans individuels très joliment illustrés, de nombreux cubes et des dragons en bois et un sac de toile pour piocher les cubes.






La fiche du jeu Ryu sur le site de l'Association philÔjeux.

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